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À l’antipode l’ordinaire

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Chloé Jarry, «Corbeille», 2025, grès, À l’antipode l’ordinaire, La borne , Aubigny sur Nère, Le pays ou le ciel est toujours bleu , photographie : Chloé Jarry ADAGP 2025

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Exposition personnelle

Chloé Jarry
La Borne, Aubiny sur Nère
08.04.25 — 06.05.25
accès libre 7/7 et 24/24

La borne a pour ambition de mettre en contact l’art contemporain et le grand public. Cette action innovante est conçue à partir d’un mobilier urbain itinérant en région Centre en mesure de multiplier les points de rencontre dans l’espace public, surprendre le quidam et permettre un large questionnement. Pour l’artiste, c’est un lieu de présentation mais également une contrainte formelle qu’il peut

« Ils sont tous les jours autour de nous. Sans cesse, nos yeux, nos coudes, nos pieds buttent sur eux, sans que pour autant nous ne leur accordions d’attention. Si nous les voyons, c’est qu’ils dysfonctionnent ou parce que nous sommes en quête du confort qu’ils procurent. Ces objets du quotidiens – ici radiateurs, corbeilles ou patères, ailleurs interrupteurs ou gaines d’aération – sont au coeur de la recherche artistique de Chloé Jarry. […]

Les œuvres de Chloé Jarry ne sont pas des ready-made, à la manière de Duchamp et de ses urinoirs déplacés tels quels dans des musées ou galeries. Pour elle, les objets ne sont justement pas « prêts à l’emploi ». Si ceux qu’elle choisit comme modèles sont fabriqués industriellement, les sculptures qui en résultent sont bien façonnées à la main. L’artiste joue avec les défauts ou les accidents, autant de traces de fabrication qui rappellent son geste de production. Parfois, ses mains laissent à dessein une empreinte, qui devient signe d’accroche, de prise physique ou mentale.

En moulant les objets et en les reproduisant en terre, elle les rend impropres à l’utilisation: radiateurs sans chaleur, patères sans tenu […]… Disposant ses œuvres à même le sol ou les murs, Chloé Jarry joue sur le trouble provoqué: où commence l’exposition? Que regarder? Cependant, l’ambivalence que l’artiste affectionne n’est pas tromperie. Le doute ressenti au premier abord s’estompe rapidement. Toujours, la matière, les formes modifiées permettent de distinguer les sculptures des vrais éléments de mobilier. »

Pascaline Vallée pour Calorifère, Chloé Jarry, Galerie 5, Université d’Angers

http://www.poctb.fr/spip.php?rubrique47

Adresse
La Borne
Place Adrien Arnoux
18700 Aubiny sur Nère