Artistes
Elsa Tomkowiak
En cours, 2016Dreieichpark, Offenbach am Main, Allemagne
Expositions personnelles
2016
- «Abbaye des Fransicains», Installation, avec la participation des étudiants de classe préparatoire, Saint-Nazaire
- «Grand Festival de Verdun», Installation
- «Passages Insolites», Installation, invitée par Exmuro, ville de Québec
2015
- «Pile-Pont Expo», Installation In-situ, Saint Gervais les bains
- «Passages Insolites», Installation, Ville de Québec, Quebec
- «Pôle Culturel de Cugnaux»
- «Installation, 6x4», Laval
2014
- «Iles urbaines», Installation à L’abbatiale du Ronceray
- «Le Voyage à Nantes», Installation à l’Opéra Graslin
- «Château du Grand Jardin», Joinville
- «Espace Jacques Villeglé», Saint-Gratien
- «La Couleuvre», Saint-Ouen
- «Bleu Pluriel», Installation, Trégueux
- «Mètre Cube», Montignac
- «Trucville », Ecole d’Art de Poitiers, Poitiers
2012
- «Chapelle du Génêteil», Château-Gontier
- «Vitrine sur l’Art», Galeries Lafayette, pour le FRAC Pays de la Loire, Nantes
2011
- «EMAP de Cholet », Cholet
- «Instantané 81», FRAC Pays de la Loire, à Carquefou
2010
- «Au début j’étais au bout », Muséum Abteiberg, Installation dans l’ancienne piscine de Mönchengladbach, Allemagne suite à une résidence d’artiste au Stadtmische
- «Festival Imaginez Maintenant», dans les Hortillonnages d’Amiens, organisé par la Maison de la Culture d’Amiens, Amiens
- «ESAM de Caen», projet pour la galerie de l’ESAM
2009
- «Installation au Gymnase d’Amance», dans le cadre d’une résidence avec le Frac Franche Comté et la résidence d’artistes Amalgame (programme des résidences des Fracs Grands Est)
- «Galerie RDV», Nantes
2008
- «la Galerie», Talant
- «Installation au Pavillon des Sources», suite à une résidence au Centre d’Art Contemporain de Pougues les eaux
- «Maison de la Culture de Bourges», Bourges
Expositions collectives
2016
- «HiddenView», installation in-situ, O enbach am Main
- «Oh les Filles», la Cour Carré, Coüeron, avec Christelle Familiari et Annemarie Rognon
2015
- «mediathèque de Chateau Gontier», Invitation Anabelle Hulaut et David Michael Clarke
2014
- «Pile-Pont Expo», Installation In-situ, Saint Gervais les bains
2013
- «Dépaysement systématique», Galerie Jean Fournier, Paris, commissaire Mari- on Daniel
- «Shady grove», Performance avec le groupe Pleasure Interlude, sur l’invitation de Neal Beggs pour son exposition, Paradise, Nantes
2012
- «multiples, Dulcie Galerie», ESBA Nantes
2011
- «TRANSFER», Musée des Beaux Arts de Nantes
- «TRANSFER», Musée des Beaux Arts de Tourcoing
2008
- «Installation dans le cadre d’un workshop avec les étudiants de l’Ensa de Bourges et d ‘une Résidence à La Box», Mehun-sur-Yèvre
2006
- «La Visite», Fondation Zervos, Vezelay
Résidences
2016
- «Résidence au centre d‘art Vaste et Vagues», Gaspésie, Québec
2013
- «Trempolino à Nantes», Restitution le 11 décembre, avec une performance de Pleasure Interlude
2010
- «Relai Culturel de Saint-Cénéri-Le-Gérei», Exposition pour le Festival Inaugural
2006
- «Résidence, Installation in-situ au CFA RVI, Lyon»
2008
- «Prix des Arts Plastiques de la Ville de Nantes»
2007
- «Aide à la Création de la Drac Bourgogne»
Bourses, prix, aides
2012
- Aide à la création de la Drac Pays de la Loire
2011
- Aide à l’édition d’une première monographie, aide de la Région Pays de la Loire
2009
- Aide à la Création Région Pays de la Loire
Publications, diffusions
2013
- «Catalogue co-édité avec le Frac Pays de la Loire», La Chapelle du Genêteil et la Box, textes d’Hubert Besacier, Lidy Mouw, interview de Florian Sumi
2011
- «303 magazine», Mai Tran
- « Newsletter Collectif R», texte de Damien Moreira
- «plaquette de l’exposition à l’EMAP de Cholet», texte de Damien Moreira
- «Catalogue TRANSFER NRW», texte d’Hubert Besacier
2008
- «exposition Maison de la Culture de Bourges», texte d’Hubert Besacier
2006
- «Catalogue exposition « La Visite »», texte de Christian Besson
Écoles, formations
2005
- Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP), Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon
2003
- Diplôme National d’Arts Plastiques, Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon
Autres
2012
- Installation In situ pour le spectacle “Elles... comme des vagabondes” compagnie Pas ta Trace, à l’Atelier 231 à Sotteville les Rouen
- Installation pour « Braille » de Loic Touzé et Gaëtan Chataignier, avec Philippe Katerine, au Domaine de Kerguéhennec
- Membre du groupe Pleasure Interlude avec Charles Monroe de Rais, Purple George et Yu Jim. Performance au Frac des Pays de la Loire en février 2012, à la Chapelle du Genêteil en avril 2012, à Creptown à Nantes en août 2012, au Pannonica à Nantes en décembre 2012 et à Paradise en avril 2013 et à Trempoli- no à Nantes, en décembre 2013.
Couleur déployée
Elsa Tomkowiak entretient avec la couleur un rapport passionnel qui implique son propre corps – vêtements, maquillage – la pratique de la peinture et bien au-delà, une projection dans les espaces environnementaux, qu’ils soient architecturaux ou naturels.
Elle réinvente ses agencements chromatiques, au mépris de tous les dogmes et de tous les traités que l’on a cru bon d’instaurer au fil des âges. Elle recrée elle-même ses codes pour atteindre les harmonies et les dysharmonies qui lui sont propres.
Ses modes de création excèdent largement la pratique du tableau, de la peinture, de la sculpture. Tous les médiums possibles sont convoqués pour restructurer un espace par la couleur. Mais quelle que soit la nature du support qu’elle emprunte, c’est ce qu’elle définit elle-même comme la strate qui constitue prioritairement son moyen de composition.
C’est en effet par l’accumulation de surfaces planes qu’elle crée ses volumes. La composition colorée est ainsi réalisée par successions d’aplats. Technique que l’on pourrait rapprocher de celle du peintre qui enduit au couteau la surface d’un tableau par placages successifs. Mais justement, Elsa Tomkowiak refuse l’illusionnisme du tableau. Il lui faut vraiment, concrètement avancer dans l’espace.
Le terme de strate s’apparente au domaine de la tectonique, avec ce que cette idée comporte de chaotique et de dynamique à la fois. La strate lui permet de composer physiquement dans le vide, comme les ondes successives d’une improvisation musicale finissent par faire corps. Le volume, proliférant à la manière des madrépores, semble s’auto constituer, se concrétise et se densifie tout en se déployant. Ce mode de progression par couches et scansions impulse dans l’oeuvre une qualité rythmique qui s’associe au jeu chromatique.
Si l’artiste est le plus souvent attirée par les lieux en déréliction, c’est parce qu’ils constituent des aires dans lesquelles la couleur peut s’expanser hors de toute contrainte formelle et fusionner avec leur désordre, dans une saine et salutaire exubérance qui leur réinsuffle la vie. Mais c’est aussi pour mettre en prise directe la peinture – comprise indissociablement comme projection mentale et dépense physique – et la réalité tangible et prosaïque dans laquelle nous évoluons. Mettre en phase l’art et le réel.
L’activité créatrice d’Elsa Tomkowiak est tendue par une pulsion vitale. Dans tous ses travaux on ne peut qu’être impressionné par l’ampleur qu’elle donne à son propos et à ses réalisations. Au printemps 2004, c’est dans les Alpes, sur les pentes enneigées des hauteurs de Samoëns qu’elle peint à même la neige, sur des centaines de mètres.
A Lyon, en 2006, elle investit une friche industrielle. En intervenant sur les murs et dans l’espace avec de grandes feuilles de polyéthylène, elle crée là un environnement pictural pénétrable de plus de 1800 m2 dans lequel les visiteurs peuvent circuler à bicyclette. Tous ses projets d’ateliers, dessins et oeuvres sur supports autonomes (les derniers travaux sur papier impliquent la pratique mixte de la photographie et de la peinture) sont porteurs de ce désir d’expansion et d’effusion de la couleur dans l’environnement.
On la voit gagner les superstructures, envahir les arrière-plans, se propager dans la ruine ou le paysage qu’elle requalifie. Si l’artiste est douée d’une énergie hors du commun ce n’est pas par goût de l’exploit, mais parce que le travail doit être à la mesure des espaces à transformer et que justement, pour elle, la couleur est de l’énergie pure.
Hubert Besacier