Artistes
Gisèle Bonin
Lombes, 2014Musée Jules Desbois, Parçay les Pins
GG, 2008Angers
NY, 2007Angers
CM, 2007Angers
GM, 2007Angers
PY, 2007Angers
TY, 2006Angers
Nombrils, 2006Angers
Fragments…, 2006-2007Angers
(…) G.B n’est pas en quête de certitudes. Elle leur préfère le tourment de l’indéfinition.
Progressivement les partitions anatomiques- téton, genou, cou, pubis- qui disaient le corps en ses différents états se sont muées en « vues de l’esprit ».
Voici la suggestion d’un sein effleuré d’un crayon rouge qui pointe la possibilité d’un désir.
Plus encore, l’étendue indéfinie d’un modelé peu localisable ranime le fond où gît l’inquiétude.
On comprend alors que la perte de la représentation ou son repli dans l’inframince1 libère un espace à peine lisible où la mémoire minée, carminée des gestes questionne le sens profond des choses.
Le spectacle du corps est recouvert d’un voile mental. Un glissement géo morphique nous a menés au c?ur d’un désert rouge 2. Nous ressentons « la dissolution des yeux dans les lacs écarlates de la feuille »3.
Le silence s’est déposé en poussières rouges.
Nous mourrons plus tard. Sans carnage.
Francis Limérat, janvier 2009 (extrait)
1. cf Marcel Duchamp
2. cf Michelangelo Antonioni
3. Gisèle Bonin, notes de travail
” Gisèle Bonin dessine au plus près de la matière. Que son crayon s’attaque à l’épiderme, à une chevelure, un infime détail de corps, poils ou nombril, Gisèle Bonin s’éloigne de l’identité et de l’anecdote pour révéler la matérialité même des choses et la lumière qui en transparaît ? Oui, le travail est virtuose, mais il a la force de ne pas se suffire de cette habileté pour nous interroger avant tout sur la matière, sur le temps… Et dans le travail réalisé pour Cette bête que tu as sur la peau, on s’étonne de tant d’émotion dans le plissé alourdi d’une couverture”.
Les Editions du Chemin de Fer, 2011