Artistes
Jean-Marc Savic : vit à Nantes, travaille à Nantes.
extrait performance Animal Segment 2PANNONICA
Hector. You will not, 2023galerie RDV
Performance L-311a, 2014Le Lieu Unique , Nantes
L – 311, 2013festival Electropixel
Les CLIMATS I, 2011Quimper
Les CLIMATS II, 2011Quimper
Eraserhead, 2010Paris
I love you, 2009CAC Passerelle , Brest
Sans titre, 2007galerie Jeune Création
Museum, 2002Nantes
Expositions personnelles
2014
- «L-311a», performance Lieu Unique, Nantes
2011
- «Les Climats », résidence et restitution pôle Max Jacob sur invitation collectif EDS, Quimper
2007
- «Dans l'ombre. Le maître, enveloppe de l'animal triomphant», Galerie Jeune Création, Paris
2000
- «Sensations protozoaires», atelier Alain Lebras, Nantes
Expositions collectives
2017
- «Welcome Home #3», RDV, Nantes
2013
- «L_311», Electropixel / APO 33, Nantes
2012
- «Projet Eléphant», L'Atelier, Nantes
2011
- «Resurgences #2», Plateforme, Paris
2010
- «MUU for ears 3», MUU galerie, Helsinki
- «Little Big Bang», Plateforme, Paris
- «Beyond the signal #12», APO 33, Nantes
2009
- «Seen, Unseen, Scene», CAC Passerelle, Brest
2006
- «Chantier d'artistes / INTERNATIONAL PIPELINE», le Lieu Unique, Nantes
2005
- «Straight», galerie Artem, Quimper
- «Jeune Création», Jeune Création, Paris
- «Directors Lounge», Munich, Berlin
- «Back to square», Ipso Facto, Nantes
2003
- Drôle d'Organe, Nantes
2001
- «Le boudoir», Patio Delrue, Nantes
2000
- «Acteurs - Reacteurs», galerie Argraphie, Nantes
- «Electrohappening», Grand chantier des Lices, Rennes
Résidences
2011
- «LES CLIMATS», résidence et restitution film et 3 performances
Présentation
Les problématiques que j’aborde dans mon travail trouvent tant leur source dans ma formation scientifique (Maîtrise de physiologie animale/biologie cellulaire et CAPES de Sciences de la Vie et de la Terre); que dans le champ du travail social (je suis en effet intervenant social dans un centre pour demandeurs d’asile politique depuis 2002), ce qui induit naturellement une dimension psychologique dans mes productions, autour des questions de territoires, d’appartenance, de domination, et plus largement de la question troublante de l’animal…
J’aborde la question de «l’animalité» sous l’angle de ce qu’elle révèle, réactive dans notre conscience, ou plutôt en quoi elle est un filtre de lecture de notre inconscient.
Je m’intéresse aux concepts de méthode scientifique, à la notion de processus, à l’épistémologie, aux théories de l’évolution, plus généralement à toutes les questions touchant au savoir scientifique (la classification, l’évolution, la transformation entre autres), ainsi qu’aux formes singulières qui peuvent émerger de la “surface d’échange” entre l’art et la science.
Je suis très sensible aux multiples et éternelles tentatives scientifiques de comprendre l’animal.
Notre cerveau produit les moyens de son propre contrôle, induisant des formes troublantes de domestication.
Nous sommes rentrés dans une nouvelle période où les êtres humains, après avoir définitivement achevé un travail de contrôle et de gestion totale du vivant (élevage industriel, biotechnologies, brevetage des cellules, esthétiques de la polution etc…), se sont engagés dans un vaste programme planétaire de contrôle esthétique des désirs.
L’homme rejoue continuellement des scènes originelles , jeu pathétique puisqu’il ne s’inscrit plus dans une perspective de sens de l’être, mais de l’avoir (le bien-être, la propriété, le contrôle…).
Je crois que la relation homme-animal peut se lire comme un rapport nostalgique à l’origine, à la perte du territoire, à la perte de soi, du mythe et de son vécu; et plus inconsciemment cette relation renvoie à la troublante réalité des pulsions sexuelles et de mort.
La mémoire et ses manifestations entretiennent avec l’animalité un rapport ambigu.
Ma position artistique consiste à fragiliser une certaine posture anthropocentrique qui selon moi dit plus sur notre méconnaissance de l’autre, de «l’autre animal», que sur notre connaissance «réelle».
Je réalise principalement des vidéos, des performances et des installations, mais je n’explore pas formellement un médium en particulier.
Dans « Muséum » (je chante des chansons à des animaux captifs), pièce réalisée en 2001, l’attention se focalise sur le pathos engendré par la posture du chanteur, célébrant la puissance romantique du geste humain.
Le corps animal, matière d’exploration du réel, est un espace de projection et d’extraction fantasmagorique, où nos représentations psychiques et mentales les plus dissonantes se forment.
Je crois que l’humanité manifeste un puissant désir de métamorphose, ancré dans le trouble d’une sexualité multipotente (série de dessins « je me divise, on se divise », 2000), et dans le fantasme inavoué de retrouver une pensée mythique, ainsi que de dépasser la dualité originelle mâle / femelle par la synthèse entre le vivant et la technologie au sein même de son corps .
Peut-être l’avenir de l’homme est t-il dans un mode de reproduction asexuée ?
Dans les installations, l’intervention d’éléments d’improvisation (comme action perturbant la connaissance), la performance (chansons composées pour des actions uniques par exemple), perturbent, brouillent, décalent ce qui est donné à percevoir. J’adopte dans les travaux plus récents une attitude performative affirmée (performance «The essentiel man_a space of disappointment» / 2010). J’aborde en effet de façon frontale, la question de la posture, et au travers d’elle celle de la certitude, comme principe de raisonnement central de la pensée humaine, refusant à l’animal la possibilité d’avoir un visage.
La question du sol, de l’appartenance, du territoire est présente aussi dans mon travail, et j’envisage la course et la percussion comme des indices d’oubli, de perte, de résistance.
Mon travail intègre aussi parfois, des signes forts de mon origine yougoslave (« I love you », 2003), dont je ne souhaite pas orienter la portée identitaire.
J’envisage la présence de ma mère dans certains de mes travaux, comme indice d’hyper réalité.
J’aborde également la question de l’origine, sous certains aspects comportementaux, autour de la relation maître – animal domestique, et de la troublante question de la perte et de l’oubli.
Au niveau formel, je m’intéresse à des notions comme la représentation, le savoir et ses modalités d’existence et de transmission, à la présence du corps parlant et transpirant, et plus particulièrement dans les performances récentes, je tente de questionner le concept même d’exposition, par la présence du corps qui est «là», qui est présenté /représenté.
jm savic
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Tél. : 0632297271
jmarcsavic@gmail.com
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