Artistes
Laurence Landois : lives in Nantes, works in Nantes.
O-Zones, 2022Atelier 8 - Collectif Bonus - Nantes
Home Sweet Home, 2014Room 104 Gallery, Seattle -WA
Solo exhibitions
2022
- «LÀ», Atelier 8 - Collectif Bonus - Nantes.
2014
- «On The Way», Room 104 Gallery - Seattle. WA
2011
- «Kinen-Hi III», Galerie RDV - Nantes.
- «Kinen-Hi III», Bookstore - Niigata. JP
2008
- «Vis Versa», Jardin des Plantes. Nantes.
2000
- «Une Autre, Nature», Museum de Nantes.
1997
- «Substances», Temple du Goût. Nantes
Group exhibitions
2023
- «Détour(s)», Moulin Gautron - Vertou.
2021
- «Micro-Wave», Collectif Bonus - Nantes.
2020
- «Ho,Ho,Ho», Collectif Matériaux Mixtes - Nice.
2019
- «Nopoto 19», Collectif Nopoto - Nice.
2018
- «Bâtir-Habiter-Penser», Galerie D3 - Limoges.
- «Backyard», Collectif Open-It - Nantes.
- «100Titres», Collectif Matériaux Mixtes - Nice.
2017
- «Nopoto 17», Collectif Nopoto - Paris.
2016
- «Les Naufragés», Musée Sainte Croix - Les Sables D'Olonne.
- «Drawing Lines Across Médium», Site : Brooklyn - USA
2015
- «Triennale Internationale du Dessin», Tallinn - Estonie.
- «Overline IV», Prieuré St Nicolas - Les Sables D'Olonne.
- «W.W.W (wonderful, web, world)», Atelier Alain Lebras - Nantes.
2014
- «Home Sweet Home - Macefield Story», Heritage Nordic Museum - Seattle - WA
- «June Salon», Room 104 Gallery - Seattle - WA
2013
- «Décongélations Prématurées», Atelier Alain Lebras - Nantes.
2010
- «Itinéraires Nantes/Japon», Atelier Bastille - Nantes.
- «Eloge de la Différence», L'Atelier - Nantes
2009
- «Indisciplines», Le Dojo - Nice.
2008
- «L'Art chemin faisant : Archéologie», Centre d'art - Pont-Scorff.
2007
- «Festival Premier Plan», Angers.
2006
- «Flux/Yon - Installation Lumière», La Roche/Yon.
- «Haïku Festival », VideoZart - Nantes.
- «Nuit&Jour - Installation Lumière», Vitrines EDF - Nantes.
2003
- «Superflux », Galerie Roger Tator - Lyon
Residencies
2011
- «Triennale Echigo Tsumari - Off», Niigata - Japon
Grants, awards
2014
- Aide à la Mobilité - USA - Institut Français/Ville de Nantes
2013
- Aide Individuelle à la Création - DRAC - Pays de La Loire
2011
- Aide à le Mobilité - Japon - Institut Français/Ville de Nantes
2010
- Aide à la création - Conseil Régional Pays de la Loire
Publications, broadcasts
2019
- « Galerie RDV», Expositions de 2007 à 2017
2011
- «Revue 303 - Tiré à part», Aide à la création de 2007 à 2010
2007
- «Revue 303 N°96 - Né à Nantes comme tout le monde», Artistes des Pays de La Loire
2002
- «Catalogue Buyself», Collectif Zebra3 - Bordeaux - France
Public and private collections
2019
- Collection Art Delivery/ Artothèque - ESBA Nantes - France
Workshops, teaching
1998 - 2000
- Cours d'histoire de l'Art à l'Ecole Régionale des Beaux Arts de Nantes - France
Education, training
1983
- DNSEP - ART - Ecole Régionale des Beaux Arts de Nantes - France
1994
- Licence d'Histoire de l'Art - Université Rennes 2 - France
Other
2019- 2022
- Ateliers de la ville de Nantes - Collectif BONUS
2018-
- Co-direction d'une publication d'Art Contemporain : A2
Bâtir-Habiter-Penser
Cette exposition tire un trait sur le bâtir ; elle ne s’intéresse pas aux modalités techniques de la construction. Nombre de constructions ne sont pas des habitations. Questionner l’habiter, montrer, pointer du doigt, faire signe et commencer à réfléchir, donner un reflet, une représentation de ce qui constitue une réalité qui nous affecte : le propre de l’habitation, sa propriété et son appropriation. Chacun des artistes présentés ( Pierre Antoine, Beth Yarnelle Edwards, Laurence Landois, Eric Vassal) fait écho au ” Poétiquement habite l’homme” de Hôlderlin.
Laurence Landois – La Macefield House de Seattle, propriété d’une veille dame hostile à la destruction de sa petite maison, fut le point de départ. Cette lutte est devenue le symptôme d’une résistance de l’échelle d’une maison contre les all-over des surfaces d’immeubles. Les maisons abandonnées de Détroit servent à l’artiste de référent pour exhiber le dedans/dehors de leur ruine. Avec la série LandScale, le paysage urbain confirme la perte de l’échelle humaine au profit d’une grille dans laquelle seule la présence, désormais archéologique, de tickets de bus, rappelle l’échelle de la main.
Jean-François Demeure, 2018
Marabout, bouts de ficelle…
Dans son appartement-atelier en plein cœur de Nantes, boîtes en plastique, en métal ou en carton s’empilent sur des étagères métalliques, occupant tout un mur, tandis que d’autres rangements accueillent bouts de ficelle, selle de cheval, cheval de course… Comme une chanson en laisse où chaque fin de vers, forme le début de la rime suivante, sans logique ni raison, ici chaque objet trouvé, glané, ramassé lors de promenades quotidiennes, s’agence sous les doigts bricoleurs de Laurence Landois, formant une kyrielle d’architectures miniatures brillantes et colorées. De bric et de broc, des espèces d’espaces urbains se densifient et se tricotent, s’arrêtant là ou se poursuivant ailleurs, jamais clos, toujours en possible extension.
11 septembre 2001, Tsunami au Japon 2011, Macefield House à Seattle 2006, du nom de la dame qui refusa de vendre sa petite maison de bois à de puissants promoteurs, les grands ou petits drames, sous-jacents au travail de Laurence Landois, connaissent une possible réparation, allégeant la facture du chaos et de la ruine, reprenant vie dans ces jeux de constructions enfantines. Si la masse incommensurable de ces catastrophes nous engloutit, nous reprenons pied en déambulant du regard à travers ces venelles et ces tourelles, cheminant d’un bouchon de shampooing à une collerette de parapluie, mimant les pas de l’artiste glaneuse.
Depuis cette année, Laurence Landois développe une série de grands dessins-collages sur papier millimétré où cette fois, les papiers métallisés argentés, dorés, roses, verts, etc ; emballages de bonbons ou de chocolat collectés, se substituent aux débris trouvés devenant façades et publicités de la ville moderne-lumière.
« Land–Scale », la ville-paysage se décline en carrés et en rectangles découpés aléatoirement, habillés par ces papiers colorés, cernés de noir. Une vision syncrétique des mégapoles modernes vibre alors comme un espace chimérique et utopique, habité joyeusement par ces humains dont on ne connaît que les vestiges archéologiques.
Patricia Solini, Septembre 2015
Home Sweet Home - A Tribute to Edith Macefield
This is the stuff of legend : Edith Macefield, as everyone knows, would not be railroaded. She would not leave her small Ballard house to make way for developers despite a million dollar offer. Elderly and terminally ill, certainly not seeking notoriety as a hero, she simply wanted to stay and die in her own house – The house that was built by her family in 1908 and in which she had lived for most of her life. She won – she stayed in her house (and, as everyone also knows, they built the mall around her, closely hemming in her house on three sides). Macefield died in her house, as she wished, two years later. The adamant stand that this woman took gained notice and press and soon went global of the internet – where Laurence Landois heard about it in her native France and where it spoke directly to her vision as an artist. She was particularly drawn to the vulnerability of Macefield’s tiny house and the woman in it – in her eyes they resembled a bird in a bird cage – and depicted her vision with the fragile appearance of these ten houses which seem to be floating up and away, as well as with the drawings in which the small Macefiled house is fancifully engulfed by freeways and large buildings……
Laurie Le Clair, 2014
Aide à la Création 2007-2010 - Revue 303
Dans le monde enchanté de Laurence Landois, l’art de la récupération et du recyclage s’amuse de customisation, de rapports d’échelle modifiés et de transformations lumineuses. Les jouets abandonnés deviennent les ready-made d’une oeuvre ludique aux accents littéraires poétiques, entre Prévert et Pérec.
Une tentative d’épuisements des rébus citadins que l’artiste collectionne méticuleusement jusqu’à renouveler leur destination initiale par un travail sculptural empreint de surréalisme. Branches peintes agrémentées de minuscules chaussures de Barbie, fleurs artificiels agglomérés à l’intérieur d’un carton, plante d’intérieur délicatement composée d’une infinités de petits objets plastiques trouvés par hasard. En jouant sur les dimensions macro et micro, Laurence Landois recompose une ville miniature (Monument II, 2006) réalisée à partir d’assemblage de déchets urbains en plastique qu’elle illumine de l’intérieur, créant une skyline nocturne intensément coloré d’une cité imaginaire. grenade, Bora Bora, Floride, La Havane et autres destinations de rêve donnent leur nom à des caissons lumineux qui calquent les formes tout en rondeurs idylliques de piscines glanées dans des catalogues de voyage des tours operators.
La nouvelle série de onze pièces intitulées Eden (2009) remplace les tons bleutés habituels par un magenta proche du rouge carmin, et se fait ainsi la critique des paradis artificiels pour touristes, ici réduits à la taille de Lilliputiens en mal de luxe et de grandeur.
Mai Tran, 2011
Après sol, là
Dans une œuvre récente de Laurence Landois, O-zone, le terrain en dessous est en ruine. Les origines fragmentées de cette surface fleurie ont une histoire que nous ne devinons pas immédiatement mais dont on peut néanmoins percevoir la présence. Une partie de cette histoire remonte à plus de 70 ans, à un moment où, dans une rue de Montparnasse, un artiste[1] arrache sa première affiche publicitaire d’un mur, déclenchant ainsi un enchaînement d’événements qui se traduit par la formation du groupe des Affichistes. Le reste de cette histoire nous est plus aisément accessible ; elle se situe quelque part dans les rues de Nantes. Si vous regardez de plus près, vous verrez par exemple le numéro de la ligne de bus de votre quartier…
La rue, un théâtre de l’ordinaire ; de futilités, de drames, d’événements et de non événements en tout genre. C’est ce tissu de la vie quotidienne que l’artiste illustre grâce à l’utilisation d’une multitude de couleurs, d’autocollants, de fragments de papiers – emballages de chewing-gum, horaires de bus, tickets de métro, bientôt relégués dans la corbeille de notre société digitalisée – ainsi que par l’utilisation d’une trame omniprésente. Naviguer dans le langage visuel de Laurence Landois, c’est s’embarquer dans un périple sans but et un peu stupéfiant, à la manière d’une dérive. La topographie de ces paysages urbains est inégale, le terrain parfois instable. Partout où nous regardons, se trouve plus de verticalité, de profondeur, une profusion de détails, jusqu’à déborder hors du cadre, nous rappelant qu’une ville se contient difficilement.
En remontant dans le temps, plus loin que lorsque nous parcourions le 14e arrondissement avec les Nouveau Réalistes, si nous sautons dans la matrice à multiples points, plans et axes que nous offre une trame, nous pouvons revenir jusqu’au Moyen Âge tardif, lorsque ces structures ont commencé à faire leur apparition dans les pages des manuscrits religieux. La trame avait alors une connotation religieuse, renvoyant à celui ou celle qui la contemplait une vision d’un Au-delà loin des réalités de ce monde. Revenant vers le présent, nous glanons au passage des aperçus de Piet Mondrian, peut-être une touche de l’artiste et spiritualiste suédoise Hilma af Klint ainsi que Sol LeWitt.
Levons le regard, là : une fenêtre. Peut-être même pourrions-nous y jeter un œil… il n’y a bien qu’un motif de dentelle qui en bloque la vue. Ces ouvertures à l’aspect de fenêtres sont en fait des modules qui servent de scène à davantage de couleur, de texture, de données, plus de ces traces inévitables de la présence humaine. Avant que ces restes ne deviennent matériaux d’assemblage, nous pouvons imaginer ce que ces fragments représentaient dans la vie d’inconnus. Instants passés dans un portefeuille ou cahier parmi d’autres objets, oublié quelque part au sol ou sur un banc par quelqu’un, volontairement ou non. Nous pouvons aussi imaginer le temps nécessaire à identifier, trier et transformer ces matériaux, les assembler et tisser une nouvelle trame.
L’acte consistant à interrompre un processus – ici de désintégration, décomposition, ou même disparition – est une action que l’artiste effectue avec entrain. C’est une façon de tenir l’inévitable à distance ; une réminiscence de la résistance tranquille et déterminée qu’a opposé cette femme, à Seattle dont la maison devait être achetée, déplacée, rasée[1].
La trame, qui par le passé était une manière d’organiser visuellement une signification symbolique, est devenu un point de référence incontournable, de la planification de nos villes à la façon dont nous mettons en scène nos vies, sous forme de modules discrets et facilement consommables, présentés rationnellement sur un écran : ordonné, propre, idéal – tout ce que n’est pas la réalité. Avec Là, Laurence Landois nous présente un miroir en suggérant d’aller voir au delà de la surface du visible et de ce qui est décoratif et opaque à la fois. Alors que nous flottons sur le courant d’une dérive digitale et en admirant le paysage, nous pouvons nous demander si notre radeau tiendra le coup à travers le temps et les territoires inexplorés.
Cynthia Gonzalez-Bréart, 2022
1 . Raymond Hains (1926-2005)
2 . L’installation de Laurence Landois intitulé Home Sweet Home - Tribute to Macefield House (2014) Room 104 Gallery, Seattle s’est inspire du vécu
3 rue du Moulin
44000 Nantes, France
Tel. : (33) 679891044
laurence.landois@sfr.fr
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