Artistes
Nathalie Bekhouche : née en 1994 à Paris, vit à Nantes, travaille à Nantes.
Expositions personnelles
2025
- «Le motif dans le paysage - Miroute», Atelier Alain Le Bras, Nantes
- «Le Paysage fragmenté», Galerie du Lycée Notre Dame du Roc, en partenariat avec le FRAC des Pays de la Loire, La Roche-sur-Yon
2022
- «Edad de mitologia», Restitutions de résidence, Alliances françaises de Zacatecas, Tlaxcala et Ciudad de Mexico, Mexique
- «Quand on s'appelle Anquetil, reste plus qu'à faire du vélo», Restitution de résidence, Galerie éphémère du Bel Ordinaire, Pau
2021
- «Le Cauchemar de William Morris», Vitrines d'Open it, Passage Graslin, Nantes
2020
- «From the city to the sea», Le Hublot d'Ivry, Ivry-sur-Seine
2018
- «Ce que Jacques Anquetil nous a transmis», Gepetto et vélo, Paris 5e
Expositions collectives
2024
- «Le CLOU, Biennale de la Jeune création des Amis du Musée», L'Atelier, rue de Chateaubriand, Nantes
- «Le motif dans le paysage - entrelacs», Le Musée du vignoble nantais, Le Pallet
2023
- «des objets étranges», Atelier Alain Le Bras, Nantes
- «Un été à Bergesserin», Sur l'invitation d'Abraca, Sanatorium de Bergesserin
2022
- «Le paysage selon des normands», Restitution de la résidence Création en cours 6e édition, Chailloué
2021
- «Faire le mur», WAVE, Biennale des Arts visuels, Ateliers MilleFeuilles, Nantes
2019
- «Le grand atelier - Sur le feu», Ateliers MilleFeuilles, Nantes
2018
- «Ba mu amee yaa ko fekke », 2eme volet, Musée d'Art d'Angoulême
- «Habiter la frontière», Exposition des jeunes diplômé.e.s de l'EESI, Le Confort Moderne, Poitiers
- «Ba mu amee yaa ko fekke », 1er volet, IFAN - Université Cheikh Anta Diop, 13e Biennale d'Art de Dakar
2017
- «Les colosses aux mains d'argiles», Ateliers de l'EESI, Rencontres Foucault, Poitiers
2015
- «Leather, Lace, Metal and Glass», Matahari Loft, Montréal
- «Destruction/Production», EESI, Poitiers
Performances
2025
- «Quand on s'appelle Anquetil, reste-t-il plus qu'à faire du vélo ?», Sur l'invitation de Stéphane Tellier, Lycée Notre Dame, Challans
2023
- «Le métier à tisser Jacques Anquetil», Sur l'invitation de Föhn, Espace Continuum, Bordeaux
Résidences
2025
- «Résidence de recherche», La Maison du Patrimoine, Six-Fours-les-Plages
2023
- «TRANSAT», En partenariat avec l'Association Aurore René Coty et les Ateliers Médicis, Paris 14e
- «Résidence de recherche», Sur l'invitation de l'Agence Narrative, Felletin
2022
- «Résidence itinérante de création textile des Alliances Françaises du Mexique», Zacatecas, Toluca/Atlacomulco, Queretaro, Tlaxcala, Ciudad de Mexico, Mexique
- «Création en cours», En partenariat avec les Ateliers Médicis et l'école primaire de Chailloué
- «Résidence de recherche», Le Bel Ordinaire, Pau
2021
- «Résidence de création», Le Moulin Gautron, Vertou
- «Le vélo à tisser - Résidence de recherche», Sur l'invitation de Stéphane Tellier, Lycée Notre Dame, Challans
Bourses, prix, aides
2024
- Aide Individuelle à la Création, DRAC des Pays de la Loire
Publications, diffusions
2018
- «Catalogue de l'exposition Habiter la frontière», Introduction d'Angeles Alonzo Espinosa, commissaire de l'exposition
2016
- «Le Métier à tisser, Mémoire de DNSEP, EESI, Poitiers»
2015
- «Catalogue du Master Fine Art, Concordia University», Référencement dans le catalogue de la séction MFA de l'Université Concordia, Montréal
Collections publiques, acquisitions
2022
- Acquisition de "Tissage Anquetil n°1", Artothèque du Bel Ordinaire, Pau
2021
- Acquisition d'un "Détissé", collection Artdelivery, Artothèque de l'Ecole des Beaux Arts Nantes/Saint-Nazaire
Workshops, enseignement
2025
- Workshop "Le Paysage fragmenté", en partenariat avec le FRAC des Pays de la Loire et le Lycée Notre Dame du Roc, La Roche-sur-Yon
2024
- Workshop Tissage/Paysage pour le FRAC des Pays de la Loire, site de Nantes
2023/2024
- Parcours d'Éducation Artistique et Culturelle à l’école Gustave Roch, en partenariat avec le Musée du Vignoble Nantais, Aigrefeuille-sur-Maine
2023
- Workshop d'une semaine auprès des étudiant.e.s en DNA et DNSEP sur les pratiques artistiques textiles à l’EESI, site de Poitiers
2022
- Workshop pour la semaine du lien auprès des étudiant.e.s de la prépa aux écoles supérieures d'art du Lycée Notre Dame (CPES-CAAP), sur les pratiques textiles et le tissage, Lycée Notre Dame, Challans
2021
- Enseignante dessin et histoire du paysage dans l'art, à l'Agrocampus Ouest d'Angers, pour les Master 1 Paysagiste, Angers
2020/2023
- Intervenante sur les pratiques textiles à la classe préparatoire aux écoles supérieures d'art (CPES-CAAP), Lycée Notre Dame, Challans
2019/2022
- Plasticienne en établissement scolaire pour la spécialité arts plastiques, Lycée Notre Dame de Challans et Lycée Notre Dame de Rezé
Écoles, formations
2025
- "Photographier ses œuvres" avec Philippe Piron et Grégory Valton, en partenariat avec AMAC et MilleFeuilles, Nantes
2017
- Résidence d'étude et de recherche à l'Institut fondamental d'Afrique Noire et l'Université Cheikh Anta Diop, Dakar
2015/2017
- DNSEP avec mention, École européenne supérieure de l’image, Poitiers
2015
- Master of Fine Art à Concordia University, section Fibre and Material Practices, Montréal
2012/2015
- DNAP, École européenne supérieure de l’image, Poitiers
LA POETIQUE DES MATERIAUX
Les textiles sont des matériaux ambigus, transportables, pliables, nomades, des objets d’échange et des vecteurs de transmission. Ils ne se limitent pas à une simple catégorie d’objets, mais incarnent des opérations, des procédures, des gestes, et des savoir-faire qui racontent des histoires individuelles et collectives. Nathalie Bekhouche explore cette richesse des formes et des matériaux textiles à travers une variété de techniques telles que le tissage, le détissage, la broderie, et le patchwork. Elle met en lumière non seulement la sensualité tactile des textiles, mais aussi leur histoire socio-matérielle, leurs fonctions symboliques, et leurs multiples usages métaphoriques et sémantiques.
Le détissage, une technique qu’elle a commencé à développer lors de ses années d’études à Poitiers et qu’elle revisite régulièrement dans son travail, lui permet de dévoiler la structure intime des textiles et de pousser le tissage jusqu’à ses limites. Ce procédé ouvre également un espace pour jouer avec les matières et les couleurs. L’œuvre Dead Girl en est l’une des expressions les plus marquantes. Réalisée dans le cadre de la résidence des Ateliers Médicis à Paris, cette pièce est façonnée à partir de la fenêtre de son atelier. Dans des tons verts, ornée d’un décor floral tiré d’un tissu d’ameublement imprimé puis peint à l’acrylique, cette composition textile condense diverses expériences sensorielles. Le travail de découpe et de rythme, la construction aux qualités impressionnistes, et le clin d’œil à la grande peinture de paysage autant qu’aux champs colorés de la peinture moderne européenne et américaine, créent un lien entre une perception individuelle et des paysages génériques. Le titre, Dead Girl, aux résonances pop, s’inspire de l’histoire tragique de la Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils, ajoutant une teinte subtile de noirceur à l’œuvre.
En parallèle, une résidence itinérante au Mexique a donné naissance à sa plus récente série de tentures textiles, intitulée Edad de Mitología. Chaque tenture représente un paysage singulier visité au cours de cette résidence. Composée de techniques et de matériaux soigneusement choisis pour leur usage local ou leur signification universelle — broderie, toile de Jouy, acrylique, graphite, patchwork — chaque tenture, distincte par son style et sa palette de couleurs, incarne un paysage dans ses dimensions topographiques, socio-économiques, historiques, et mythologiques : le rose vaporeux de Zacatecas, la montagne scintillante d’Atlacomulco, le patchwork topographique de Querétaro, ou encore les mouvements en spirale de Tlaxcala. À la fois carnet de voyage, dessin d’observation, surface de transmission et rendu d’expérience documentaire et sensorielle, l’œuvre de Nathalie Bekhouche oscille entre un ancrage historique et territorial précis et l’évocation de paysages génériques, insistant sur l’importance du sentiment de déjà-vu et de familiarité. Elle s’insère ainsi dans une histoire des formes existantes, qu’elle réinterprète avec une délicate touche d’humour et de subversion.
Ida Soulard
