Artistes
Pierre Pouillet : né en 1987 à Paris, vit à Nantes, travaille à Nantes.
Déploiement d’une posture, 2019L'Atelier, Nantes
Bagage, 2017Nantes
Élévation d’une forme, 2016Musée des arts de Nantes à l’époque en rénovation, Nantes
Une chaise, 2016Nantes
Si el nemico…Vue d'atelier.
Une et dix chaises, 2016Nantes
Établi, 2016Nantes
Carroyage, 2016Nantes
Basket (Phoenix/El Paso), 2016Dulcie Galerie, Nantes.
R.établir, 2014Galerie À côté du 69, Nantes
Jarre, 2014Nantes
Élévations, 2014Nantes
Expositions personnelles
2014
- «R.établir», Galerie À côté du 69, Nantes.
Expositions collectives
2019
- «Contre Forme», Exposition organisée et commissariée par Mpvite. Bourse de production Millefeuilles, Mpvite. L'atelier, Nantes.
- «Paying attention to the ghosts at night», Avec Martian’s parlor dans le cadre de l’exposition But i’m scared to die, I’m so afraid of pain, curaté par Andres komatsu. Carbone 17, Aubervilliers.
2017
- «Les pénates du (S)ens», Organisée par le collectif Open It. Nantes.
2016
- «Foire B’Honneur », Avec Martian’s parlor. St Denis.
- «Bonne et due forme.», Musée des Beaux-Arts (en rénovation). Nantes.
- «Show & tell », Organisée par Georgia Nelson. Dulcie Galerie, Nantes.
2015
- «Exposition des projections internationales», Dulcie Galerie. Nantes.
- «Boîte cranienne», Bibliothèque universitaire de Santé. Nantes.
2014
- «Play your part # 439», Gymnase La Matrice. Paris
2013
- «Ferry Tale», Galerie of jamais vu. Londres.
Bourses, prix, aides
2019
- Bourse de production allouée par Millefeuilles et Mpvite pour l'exposition Contre Forme à l'Atelier, Nantes.
Écoles, formations
2016
- DNSEP obtenu à l'ESBANM
2014
- DNAP obtenu à l'ESBANM
Concevoir par expériences. Manipuler jusqu’à parvenir à un résultat. Pierre Pouillet parle de
bricolage pour évoquer son travail. Il bricole ce qu’il trouve dans son périmètre d’actions, appelé plus communément atelier, bien qu’il ne le délimite pas à un unique espace. Pierre travaille par inertie avec des espaces pluriels qui deviennent dès lors des véritables laboratoires. Dans une ère ou l’atelier se rapproche de l’usine, officina d’un nouveau genre, Pierre tend à revenir aux fondamentaux même de la sculpture en s’adaptant plutôt qu’en définissant clairement ses besoins.
Le terme de bricolage est dans l’imaginaire commun l’étendard du débrouillard et de la bidouille. Pierre Pouillet ne bricole pas mais emploie les mêmes stratégies de réalisation qu’un bricoleur, les mêmes codes, pour tendre vers une esthétique qui est tout autre. Employer des matériaux, dans un espace donné entraîne inévitablement un résultat qui se dessinera par le biais des contraintes. Par un processus de façonnage, il transforme les matières premières pour parvenir à un assemblage idéal. Les expériences se font à l’instinct, la pauvreté des moyens employés entraînent alors la richesse des possibilités, comme le souligne l’essai de Walter Benjamin Expérience et pauvreté où la pauvreté technique d’un homme l’entraîne à se débrouiller seul pour construire avec presque rien. Pierre conçoit son travail de la même façon et compose avec ce qu’il dispose. Cependant, il préfère le processus au productif. Le processus se détermine par des phases de recherches, ce qui le rend ouvert à la potentialité et au croisement, sans aboutissant défini. Le principe de la sérendipité n’est pas exclu du processus et induit dans le travail de plasticien celui de l’inventeur, de l’ingénieur. La force génératrice du travail de Pierre Pouillet résulte dans sa manière d’appréhender manuellement les choses, ses matières premières et ses outils. Le rapport au corps qu’il entretient dans son travail est indéniable et n’est le résultat que d’une concordance entre l’homme et les techniques, ses idées et les moyens de les mettre en œuvre. La manipulation passe par ses mains et ses outils comme une manière de prolonger le corps, de le rendre multifonctionnel. Dans sa définition la plus élémentaire, bricoler est un verbe transitif, dont l’action s’effectue par et grâce à un objet. Par sa pratique, Pierre examine, éprouve ses outils, objets façonnés pour un usage unique ou pluriel et pour un corps qu’ils complètent. Ergonomique, l’objet devient le nerf de la création autant qu’il est un témoin anthropologique. Artefact d’un besoin, d’une nécessité ou d’une idée, l’objet devient l’instrument d’une pensée. Entité métissée, il se retrouve décortiqué, utilisé pour ce qu’il est ou pour ce qu’il donne à voir et devient le sujet et la périphérie du travail de Pierre. Les objets-outils font œuvres autant que le résultat donné à voir et détermine un travail plastique à l’épreuve de l’expérience.
Emilie LeGuellaut
Emilie Le Guellaut
44000 Nantes, France
Tél. : 06612066992
pierre.pouillet@gmail.com
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