Le Chemin de Fer est comme son nom l’indique un moyen de déplacement, entre un ICI, lieu de départ et un AILLEURS, vers lequel
on va. Les utilisateurs s’appellent du reste, des passagers. Ils sont dans un entre deux : entre leur domicile et leur destination, entre
deux gares, entre une situation laissée et une qu’ils vont découvrir …
Cet espace temps est important, chargé d’émotion et d’excitation.
Un état second où le trajet passe par différentes phases, où le réel devient exceptionnel, les paysages traversés, comme un film qui
défile, propices à la rêverie et les noms qui figurent sur les panneaux sur les gares ou les quais, comme une géographie mentale.
Ici et maintenant, les passagers sont devenus piétons, les rails ont disparu mais le tracé subsiste. Dans ce nouvel espace – chemin
faisant – un panneau apparaît, sa forme et sa typo rappellent ceux croisés autrefois sur ce tracé, mais sa matérialité est tout autre.
Réalisé avec de l’acier inoxydable, sablé à l’endroit des lettres et poli miroir entre celles-ci, le panneau se découvre à la vitesse de
notre déplacement de marcheur. L’inscription, l’effet miroir et l’effet cinétique renvoient et mettent en relation le lieu réel, celui de
notre réalité présente et un espace fictionnel, celui de l’Ailleurs.
Bernard Calet
Bernard Calet, «Ailleurs», 2011, Mirror polished steel and frosted where the letters are, ancienne ligne de chemin de fer, Neuil-les-Aubiers, photographie : ©Bernard Calet
Ailleurs – commande, 2011
Acier poli miroir et dépoli à l’endroit des lettres ancienne ligne de chemin de fer Neuil-les-Aubiers invited by commande Commande réalisée sur le tracé d’une ancienne ligne de chemin de fer