Pour la Chambre 107, Justin Weiler a conjugué deux vocabulaires de son répertoire. Telles les parois d’une serre, les grands verres peints épousent la hauteur significative de la chambre, et la transforment en un autel, tandis que le motif du store – transposé à la verticale pour répondre au volume de la chambre – agit comme une double peau dans l’espace.
Peintes à l’encre de chine en de fines couches, à la frontière entre l’intérieur et l’extérieur, ces trames viennent quadriller la chambre tout en ménageant par la lumière qui les composent des ouvertures dans l’architecture.
Allongés, les hôtes ont l’opportunité d’apprivoiser l’œuvre de manière frontale, ou déambulant ils apprécient les reflets qui s’opèrent entre les deux parois. Ils découvrent alors la lumière, principale matière utilisée par l’artiste, avant le verre et l’encre de chine. La lumière changeante, mouvante, déployée dans l’espace offre une gamme de détails et de reflets toujours renouvelée.
Le regard créé le mouvement de la peinture dans un jeu de lignes, de compositions et de lumière.
Jenna Darde