Collection Noire, 2017

Eva Gerson

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Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
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Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
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Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés
Eva Gerson, «Collection Noire», 2017, photographie : droits réservés

Collection Noire, 2017

KuBa Sarrebruck, Allemagne Exposition personnelle organisée dans le cadre d'une résidence au KuBa à Sarrebruck en partenariat avec la ville de Nantes.

Ce projet est une installation visuelle et sonore construite en parallèle avec l’écriture d’un roman policier poétique. Il est divisé en plusieurs parties se déroulant dans des villes différentes. La première partie se déroule pendant le « Voyage à Nantes 2017», un tueur en série sévit sur les parcours d’art contemporain de l’été. La deuxième partie a été réalisée lors de ma résidence au centre d’art KuBa à Sarrebruck, Allemagne. La troisième partie se passera à Sapporo, Japon où je ferai une résidence de novembre à décembre 2017. Je réaliserai la quatrième partie à la Cité internationale des arts à Paris au début de l’année 2018. L’ensemble du projet va se développer sur une année.

Parallèlement à l’écriture je réalise des pièces sonores. Les sons sont prélevés dans les lieux réels cités dans le récit. Une scène sans image qui utilise les particularités sonores du paysage, d’un lieu.
J’ai également écrit une chanson pour le personnage principale Blair Jablonski « expert en fluorescence et en art contemporain ». Il emprunte son nom à Alexandre Jablonski qui développa la fluorescence dans les années 1920. Le diagramme de Jablonski représente le transfert d’énergie entre molécules fluorescentes. J’ai réalisé un dessin qui est une interprétation poétique du diagramme de Jablonski. Il est combiné avec l’échelle visuelle analogique (E.V.A) qui permet de mesurer l’intensité de la douleur.
La question de la fluorescence et de la longueur d’onde de la lumière est au centre de l’installation. Une partie de l’espace d’exposition est entièrement éclairés avec des ampoules UV, placés à différents endroits et hauteurs.Elles se déclenchent quand le spectateur entre dans la salle. Des mots, des phrases, extraites du récit sont dispersés dans l’espace, peints avec de la peinture fluorescente invisible. Comme autant d’indices qu’ils ne restent plus qu’à relier.
Les différentes scènes sonores viendront y ajouter une dimension physique.

Chacun des meurtres est relié par l’endroit où il a été commis. À chaque fois les corps sont retrouvés dans des œuvres d’art, le plus souvent des installations.
L’extraction de l’os hyoïde est une autre des signatures du tueur en série. Cet os présente la particularité unique de n’être articulé avec aucun autre os du système osseux humain. Il est situé sous la base de la langue, juste au-dessus du larynx.
J’ai travaillé sur sa représentation pour ensuite réaliser une série de marquage à chaud de cet os. La série est présentée comme une collection organique d’indices scientifiques. Chacun des « échantillons » est figé dans la résine.
En tant qu’artiste plasticienne cela m’intéressait de travailler avec le médium « polar », un genre littéraire déprécié. À travers mes installations je réinterprète les règles qui le composent pour les emmener.