L’ensemble des oeuvres « Croisement » sont nés de la rencontre entre deux ou trois matériaux : sable coquillier ou fragments de pierre ou cheveux, et papier photographique grand format. Les Croisements sont issus de dispositif de production d’image sans appareil photo explorant les potentialités du photogramme1 et du contre-photogramme2.
Les images naissent de la matérialités des éléments utilisés et du contact qui s’établi entre eux. Le croisement est en fait un entrecroisement d’image, une forme de « devenir-minéral » du papier et un devenir-papier » du minéral.
1 Un photogramme est techniquement constitué de la séquence suivante : source de lumière /objet/papier photo. Selon le sujet du photogramme, il s’agit d’une ombre plus ou moins translucide projeté sur le papier photographique.
2 Un contre-photogramme est constitué de la séquence suivante : source de lumière / papier photo / objet. La lumière traverse le papier photo et réfléchit l’image de la surface de l’objet sur le papier photo, il s’agit d’une réflexion.