Tout, autour de nous, a été simplifié. Tout est construit et fonctionnel. L’information et la publicité façonnent notre conscience du monde et s’imposent partout sous forme de communication visuelle, sonore ou encore d’associations langagières. Jusqu’à récemment, on pouvait considérer qu’une sorte de monde nous entourait, ceci qu’on appelait nature. Aujourd’hui, notre environnement est uniquement constitué de codes. Le temps s’est transformé en rythme, le silence a disparu et l’argent s’impose en unique étalon de la pensée.
Mes travaux puisent dans cet environnement fonctionnel, marketing et communicationnel. Ce n’est pas un simple commentaire : l’exagération, la déformation et le détournement me permettent d’élaborer une sorte de mise en scène ironique de ce mirage chiffré.
En cela, contrairement aux apparences, ces œuvres ne sont pas abstraites : je peins des données et j’assemble des statistiques. Je réutilise des datas qui sont généralement choisies pour leur nom, ce qu’elles évoquent et souvent pour leur apparente absurdité.
Ces œuvres imitent le réel, disons que l’apparente abstraction géométrique de ces travaux serait plutôt une tentative pour faire de la communication géométrique.