e c c o e c o, 2024 - 2025

Lea Viretto

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Lea Viretto, «Les secrets», 2025, Vase en faïence crue, photographie : Lea Viretto
Lea Viretto, «La voce de la montagna !», 2025, Sérigraphie deux passages sur plaque de métal souple, quatre tirages, collaboration avec Paul d'Orlando x Projéta Nantes, photographie : Lea Viretto
Lea Viretto, «chorale», 2024 - 2025, Terre crue, haut parleur, ampli, alimentation, son et coquillage, photographie : Lea Viretto

e c c o e c o, 2024 - 2025

Installation - sculptures, son, photographies / Livre et poésie Espace 18 Nantes

Si je dois tirer un fil pour raconter l’histoire, je partirai sans doute d’une certaine fascination pour l’esthétique des prothèses auditives et la manière dont elles sont exposées en vitrine. 

Ensuite, le jeu des mille euros spécial jeunes pendant la pause de midi à mon atelier en décembre 2023. La question : qu’entend-on dans les coquillages ? Et sa réponse  non, ce n’est pas l’écho de la mer que l’on entend, mais bien notre propre écho, le ressac du sang et les craquements de notre corps me rappellent aux projections fictives et poétiques que l’on fait sur les choses autour de nous.

Si je dé-zoom un peu, j’ai de manière générale un grand intérêt pour les objets et plus précisément pour les technologies de communication. 

Par le biais des objets connectés, je me pose la question de notre présence aux choses, et du temps que l’on y accorde. C’est comme s’ils nous mettaient en transaction avec le monde qui nous entoure – transaction, au sens des flux financiers que nos relations gestuelles et usuelles à ces objets génèrent à chaque instant. Chaque application nous permet de réaliser des actions virtuelles en continu et instantanément. La multiplicité des fonctions liées à l’usage de ces objets m’interroge quant à la manière à la fois immédiate et multiple dont on accède au(x) monde(s). 

Les objets comme des relais au(x) monde(s) me font aujourd’hui penser qu’il peut exister une poétique de l’usage. J’ai décidé de la chercher en écrivant un dialogue entre objets et personnages.

Alors voilà ;

Il y a l’appareil téléphonique. C’est un personnage omniscient un brin pessimiste. Il représente les technologies, une vue du dessus. Il est un regard satellite. Il y a Nicolas Stoufflet qui pose les questions. Nicolas Stoufflet est juste une voix. Dans le livre, on imagine qu’il n’a pas de corps physique. Le chœur d’enfants et L· répondent aux questions, parfois de concert. L· raconte des anecdotes. En filigrane, ces deux personnages sont ma voix. Iels sont donc un peu plus proches du réel, ou plutôt d’un temps présent.  Il y a aussi le potier, une sorte de personnage-poème. On raconte et on écoute son histoire, une fiction. Le potier est une projection. Il y a Chow Mo-Wan et Ah Ping, et d’autres… Et puis il y a la forme de la montagne. Ce personnage est développé par son écho et son bruit. La montagne est également omnisciente mais sa voix contient plutôt des mémoires sensibles, des souvenirs et des récits. 

LIEN DU TEASER