La série de peintures sur bois Éclat travaille l’idée de fragment en s’inspirant des gravures de l’Album de la Ferrage d’Alberto Magnelli. La forme singulière des peintures vient d’un travail d’isolement et de prélèvement effectué à partir des estampes de l’artiste. Ces fragments sont ensuite disposés sur le mur comme déployés de manière à ce qu’ils se répondent l’un l’autre. L’éclat, suppose la lumière et l’ombre. La série est peinte d’après les photographies d’ombres que Zhu Hong collectionne. Considérant les ombres se détachant par contraste sur les murs, comme une couche déposée sur une surface plane, elle remarque : « la lumière peint mieux que moi ». La lumière découpe des surfaces en simplifiant et réunifiant les couleurs et volumes, inventant des figures originales. Elle crée une image changeante, éphémère sur une surface souvent plate et vide. Zhu Hong renouvelle ici au Musée Magnelli, musée de la céramique sa recherche sur la lumière, qu’elle qualifie de présence absente. Figer le fragment d’une brève apparition, enregistrer le temps et le vide invitent à un moment propice à la contemplation.
Les œuvres ont été réalisées lors de la résidence d’artiste, au Musée Magnelli, musée de la céramique de Vallauris, avec le soutien de la D.R.A.C P.A.C.A.