Fiac 2015

Vincent Mauger

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Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.
Vincent Mauger, «Fiac 2015», photographie : V.M.

Fiac 2015

Paris stand de la Galerie Bertrand Grimont, Hors les murs au jardin des Plantes et (Off)iciel à la cité de la mode et du design.

LA CONNAISSANCE DES FORMES

L’épiphanie de la forme alliée au rythme vibrant de la couleur. Voilà ce qui anime d’un même souffle les œuvres de Geneviève Claisse, Simon Collet, Vincent Mauger, Guillaume Constantin et Benjamin Sabatier. L’apparente perfection plastique qui se dégage de leurs travaux révèle une réflexion commune sur l’infrastructure de la représentation abstraite dans un monde saturé d’images. Les formes soigneusement agencées de Claisse et celles, flottantes, de Collet obéissent à une même rigueur régie par de complexes combinatoires arithmétiques. Celles emboitées par Vincent Mauger contribuent à bâtir des structures séquentielles qui reconfigurent l’espace tandis que les associations d’objets de Guillaume Constantin laissent deviner qu’un autre récit est possible. Quant aux néo-readymades inventés par Benjamin Sabatier, ils s’inscrivent pleinement dans la réalité socio-économique contemporaine, notamment dans les mutations propres au monde du travail.
Ces pratiques diverses finissent par esquisser une certaine vision du réel, éloignée de toute sublimation. Une vision qui ferait écho à cette belle idée platonicienne nous enseignant que la connaissance des Formes, soit de la réalité intelligible, du monde dans lequel nous évoluons, nous viendrait de la réminiscence. Chaque œuvre devient alors le support possible d’une anamnèse car, si notre âme perd à la naissance le souvenir clair des idées, que nous reste-t-il de mieux à faire que de réapprendre la forme du monde par le prisme de l’art ?

REMEMBERING THE SHAPE OF THE WORLD

A sort of symbiosis between the apparition of a form and the vibrant use of color may be what relates the works of Geneviève Claisse, Simon Collet, Vincent Mauger, Guillaume Constantin and Benjamin Sabatier. The seeming perfection emanating from their works reveals a common attitude towards the infrastructure of abstract representation in a world saturated with images. The carefully combined forms drawn by Geneviève Claisse and the floating shapes designed by Simon Collet are both subjected to the same rigor, often ruled by complex mathematical combinations. The elements assembled by Vincent Mauger help building sequential structures while the combinations of objects proposed by Guillaume Constantin suggest that another storytelling is possible. And what about the neo-readymades invented by Benjamin Sabatier, which are fully embedded in our contemporary economic context, especially in the mutations the working system is currently undergoing.

A certain vision of reality arises beyond the diversity of practices. Far from any sense of sublimation, it rather echoes the beautiful Platonic idea according to which the knowledge we have of forms comes from reminiscence. Each work therefore becomes the medium of a process of remembering. If our soul loses at once a clear recollection of ideas, what else can we do but to let art teach us the shape of the world?

Pierre Henri Foulon