Ce projet a été réalisé dans le cadre d’une résidence à la Casa de Velásquez soutenue par le Département de Loire-Atlantique.
Ces dessins sont nés de ma découverte à l’automne 2017 des villes d’El Quiñon et de Ciudad Valdeluz qui ont été touchées par la crise économique espagnole de 2008. L’immensité et la temporalité hors norme de ces paysages m’ont interpellé. La composition est resserrée sur les éléments fondateurs en béton armé des constructions. L’ossature et les fondations d’un bâtiment représentent un enjeu essentiel de sa construction, car elles forment la partie structurelle qui assurera sa permanence dans le temps. Dans le contexte de folie édificatrice des années 2000, ces éléments ont été choisis pour leur dimension symbolique. L’environnement dans lequel ils s’inscrivent est volontairement flou et non défini. L’esthétique minimale et abstraite qui les caractérise ne nous permet pas d’affirmer à quelle échelle et à quelle époque précise le sujet se trouve. Vestiges antiques ou futuristes ? Ces monolithes immaculés pourraient aussi bien avoir été exhumés de profondeurs oubliées ou être apparus miraculeusement dans la nuit, tombés du ciel.