I Just Called To Say I Love You, 1999

Laurent Moriceau

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Laurent Moriceau, «I Just Called To Say I Love You», 2000, Project room, Glasgow, UK, photographie : Laurent Moriceau
Laurent Moriceau, « I Just Called To Say I Love You», 2002, San Francisco Art Institute, San Francisco, USA
Laurent Moriceau, «I Just Called To Say I Love You», 1999, photographie : droits réservés
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I Just Called To Say I Love You, 1999

Project Room, Glasgow, UK, 2000 San Francisco Art Institute, San Francisco USA, 2002

Dispositif : 30 cartes imprimées présentées sur une table et à la disposition du public.

I Just Called To Say I Love You est un dispositif suscitant des rencontres liées au hasard, à l’imprévisible.

Au départ, une trentaine de cartes imprimées : au recto, la photographie d’une cabine téléphonique et au verso, la localisation de l’appareil et son numéro d’appel. Les cabines retenues sont situées au milieu de paysages pittoresques ou dans des lieux conviviaux qui sensibilisent le regard. Urbanité dense d’un hall d’aéroport, perspective ouverte sur une plage déserte, place de marché très animée : ces environnements confèrent à ces cabines des identités particulières, à l’instar des corps humains qui traversent l’image et parfois s’y abandonnent, combiné à la main.

Les cabines publiques sont généralement des lieux émetteurs. Laurent Moriceau opère ici un déplacement intéressant en mettant l’accent sur leur nature secondaire : elles sont aussi des lieux de réception. Les numéros d’appel de ces cabines deviennent alors des représentations du désir de celui qui les compose. Extase incongrue à l’écoute d’une chaude voix roumaine non identifiée: c’est possible, car l’œuvre est une proposition. Elle se présente comme un interstice social dans lequel une expérience de communication neuve s’offre à nous.

Chez Laurent Moriceau, la surprise est processus de communication et de création. L’œuvre ne prend forme que dans la rencontre, dans la relation dynamique qu’entretient la proposition de l’artiste avec son réseau de destinataires aléatoires. Tout est prémédité pour susciter l’imprévisible.

E. Prouteau