Trois montgolfières composées par des ballons blancs et des bouteilles de gaz bleues, flottent dans l’espace intérieur d’une galerie.
La précarité du dispositif et sa retransmission par la vidéo induisent l’attente d’un événement ou d’un dénouement. Mais le sentiment de latence persiste : ni dégonflement, ni chute ne surviennent pour clore la vidéo. Seuls, quelques légers mouvements de ballons et oscillations de la flamme viennent animer l’immobilité pesante.
La vidéo trouble la perception de la frontière entre réalité et virtualité. Entièrement numérique, elle interroge notre rapport de moins en moins physique aux œuvres et questionne les moyens de leur existence et de leur visibilité. Les limites de notre espace concret doivent-elle être respectées ?
La trace documentaire remplaçant de plus en plus la rencontre physique, cette dernière deviendrait-elle superflue ?