La série « Point », 2018

La série point est une est une façon d’indiquer plus clairement que dans d’autres éléments de mon travail l’importance du point de vue, de près, de loin, figuratif, abstrait.
Basée sur un document de travail à base de capture de Google Earth en version 3D, qui ramollie le sujet de par son traitement automatisé, mais qui est en même temps est un bon point de départ à la simplification. Ce n’est déjà plus de réel depuis pas mal d’étape.
En donnant l’apparence d’une possible mécanisation du travail lorsque l’on est de loin, elle représente les lieux du CHU ou de la Bibliothèque de la faculté d’Angers.
J’utilise de manière récurrente, le traitement que notre œil ou notre cerveau analyse l’image afin de l’emmener dans une direction plutôt qu’une autre.
Pour le cas de Point, ce qui est intéressant c’est le fait que de loin notre cerveau va compléter l’image avec ce qu’il croit savoir pour donner plus de netteté à l’image qu’il perçoit. Il va rajouter des informations non contenues dans le dessin. Une fois l’image perçue dans le dessin, il va devenir en quelques instants encore plus net.
Tandis que lorsque l’on est proche du dessin, il se trouve en face de nombreux points, ce qui le perturbe car il préfère toujours traiter en surface face à des éléments complexes type trames, points etc. Et bien sûr il n’a pas de représentation stable à appréhender. Pour accentuer cet effet je dissimule plus ou moins d’autres couleurs proche débordant comme des halos ou changeant subtilement les couleurs.
Une fois suffisamment proche il ne reste qu’une abstraction et un geste de dessin simple, celui du crayon de couleur en mouvement concentrique dont on peut percevoir les inégalités et les traces d’un point à un autre. Il n’est plus question que de rythme et du temps contenu dans la répétition d’un geste.
Réaliser également pendant la résidence au CHU elle fait aussi écho à une de mes sculptures Expansion réalisée au même moment mettant en scène des hexagones bleus interconnectés pour former une maille.