18 éléments, peinture acrylique sur papier polyester contre-collé sur carton et polystyrène et lais de papier peints sérigraphié. De 80 cm à 20 cm dans la plus grande dimension et 5cm d’épaisseur.
Après les attentats de Paris en 2015, l’insoutenable des images de morts, l’incompréhension de la violence faite aux innocents, l’impuissance et la vulnérabilité ressenties, la remise en question radicale de nos conceptions, etc., dynamitent nos capacités de représentations de ce drame et des suivants. La question devient polémique. Elle nous heurte.
Dans la continuité du « Georges et Marguerite » dont cette installation est une extension, les figures traditionnelles de la lutte du bien et du mal telles que la peinture ancienne a pu les traiter sont rejouées en les passant au crible d’une imagerie pop.
Derrière le grotesque apparent, l’aspect ludique coloré et aimable des pièces qui composent « l’attaque de Paris » il s’agit d’explorer la figure de l’ennemi, de sa représentation, de notre difficulté à le nommer et d’interroger les mécanismes de déni du réel et d’auto-aveuglement collectif.
La représentation elle même procède de la fragmentation, du morcellement et de l’enchevêtrement. Kaléidoscope chatoyant de reflets, d’éclats, de plis et de flammes où se cache aux cœurs d’images feignant l’édulcoration, le refoulé de la monstruosité du réel : des kamikazes, des assassins, des armes, des morceaux de corps, des vestiges de vie, des talismans conjuratoires…