Samedi 27 août 1988.
Chère Ginette,
Malgré que tu sois fâchée avec moi, je te demande de m’apporter le plus tôt possible le petit bol breton que je t’ai remis à ta dernière visite, le 4 juin dernier, et que tu as bien sûr oublié de me rapporter. Il y avait des fraises à la crème à manger dedans.
Le bol vient de maman et je tiens à ce qu’il reste ici.
Je sais, au téléphone, tu m’as offert de venir me voir même un dimanche… Je ne veux pas le dimanche. J’ai besoin de ma tranquilité obligatoire : je ne veux pas de bruit, ni parler fort. Je ne peux pas…
Tu le sais, je suis une amie pour toi qui t’a fait confiance. Cela est mieux qu’une amitié de vacances. Tu le savais mais tu as oublié depuis.
Je te dis au revoir pour ce jour en t’attendant si tu veux.
Tante Irma
P.S : n’expédie pas le bol par la poste, car si le facteur sonnait et que je n’entende pas la sonnerie… Je ne peux pas aller à la poste pour le chercher.