1421, la Bataille du Vieil-Baugé
Evènement marquant pour la région, ce combat, opposant les troupes Franco-Ecossaises aux troupes anglaises, s’inscrit dans les grandes batailles de la guerre de Cent Ans.
Composée d’éléments d’armures médiévales repeints et agencés sur un réseau de lignes métalliques, l’installation s’apparente à une présentation entre scénographie muséale et vitrine de commerce.
Plastrons, casques, solerets, gantelets, jugulaires forment des représentations fragmentaires de corps disposés dans l’espace rappelant tout à la fois l’univers de la statuaire autant que celui du vestiaire. Ces éléments, répliques historiques fidèles, sont repeints de couleurs vertes, grises et ocres. Ces coloris recouvrent habituellement les véhicules militaires. Cette gamme colorée posée sur ces cuirasses, les privent de leur brillance et de leur clinquant, et révèle leur forme. Leur apparence par cette simple opération revêt un caractère contemporain, voire futuriste.
Tous ces équipements constituent à la fois des protections physiques, mais également des prothèses visant à gommer l’identité de celui qui les porte ainsi qu’à impressionner celui qui y fait face. De tous temps, ils ont été des outils fascinants d’exacerbation du pouvoir et de l’autorité. Celui qui les revêt devient un rouage au service d’un pouvoir et d’un ordre social. Son libre arbitre doit se soumettre au rôle que le costume lui fait endosser, il devient la représentation, la statue incarnant cette autorité.
Le titre de l’œuvre « étoiles du matin » est le nom d’un type de masse d’arme moyenâgeuse hérissée de pointe. Cet objet, entre le gourdin et la matraque, rappelant formellement une étoile, était sensé par son emploi guider dans la bonne direction, tout comme l’étoile du berger appelée parfois également étoile du matin.