Le processus gestuel apparaît à travers les fragments et les traces d’encres gardées à la surface du papier, créant un mouvement figé dans l’effacement de l’image. Alors que le souvenir traumatique ne peut s’encoder et se stocker dans la mémoire autobiographique, il reste piégé hors du temps et de la conscience, créant un blocage de l’expérience sensorielle et émotionnelle.
Cherchant à refaire surface absolument, le traumatisme surgit à travers les déchirures, les vides et les interstices entre les strates. Le paysage agit comme une structure, un réceptacle pour donner forme au chaos intérieur. Dans cette interdépendance du paysage au geste, la réalité photographique se transforme. Fragments, rythmes et textures font émerger un nouveau langage, un espace de résistance, là où la parole et la pensée sont empêchées.