Un « film » d’Anabelle Hulaut
Ce film s’inscrit dans le processus de rencontres qu’Anabelle Hulaut provoque, organise, s’approprie et lie entre elles. Il est le point de convergence de divers éléments du travail artistique qu’elle mène depuis quatre ans.
Un acte fondateur : « Prête moi ton L », un échange de lettres, permit à l’héroÏne de changer son patronyme, elle se nomme désormais Hulaut. Ce geste se conclut par un mariage. Puis, il engendra toute une série de rencontres, une sorte de va et vient, un trafic permanent, entre la fiction et des éléments de sa vie quotidienne.
Les deux personnages principaux, Melle Hulaut et le détective Hulaut vaquent à des occupations variées (partie de pêche, construction d’une cabane). Leurs apparitions, souvent furtives complices ou célibataires, forment un chassé-croisé. Petit à petit, se révèle la complexité d’un personnage énigmatique, elliptique, à la fois un et multiple.
Ce film est une sorte d’en(quête) qui nous échappe sans cesse, ou tout au moins chaque fois que l’on croit en atteindre l’issue.
D’ailleurs, ceci n’est pas un film, il en a la forme, mais sa mise au point reste floue.
Emmanuelle Cherel