Acrylique sur toile, formats divers, 2013 – aujourd’hui.
Le péri-urbain, cet espace hybride qui n’est plus vraiment la ville mais pas encore la campagne, ne peut plus être regardé aujourd’hui comme un entre-deux flou. Il a gagné une identité propre comme lieu d’un dépassement de la classique opposition urbain / rural, où de nouveaux agencements font alterner transitions graduées et ruptures. C’est souvent le territoire privilégié pour percevoir les mutations actuelles du paysage et notamment les tensions entre spécificités locales et standardisation des modes d’occupation et d’organisation de l’espace.
Cette série envisage dans un traitement frontal et une représentation distanciée, des combinaisons d’aménagements, des fictions de paysages portant en eux les qualités iconiques propres au périurbain :
[Signaux] Des structures qui portent enseignes, captées du coin de l’œil – parfois leur images inversées dans le rétroviseur – quand on parcourt la péri urbanité. À la fois mot-objets, architectures et repères, si leur présence a une signification, la conscience ne va pas toujours jusqu’à la déchiffrer.
[Refuges] Des fictions d’agencements de ces accessoires qu’on trouve aux abords des zones en travaux ou en maintenance. Provisoires, en béton ou en plastique selon les besoins, ils figurent la protection, la délimitation, l’organisation d’un flux dans un espace déstructuré et changeant, où habitants et usagers n’ont pas tout à fait leur place. Ils évoquent aussi, hors échelle, les pièces d’un jeu de construction.
[Monuments] Des éléments architecturaux qui par leur échelle, leur composition, un certain caractère de symétrie, produisent un effet de sacralité.