Ce qui se repose est un retour dans le village natal de ma mère dans les Pyrénées, qui prend la forme de deux éditions, une vidéo, et d’une série de diapositives. À partir de trois promenades que je fais sur différents temps, j’aborde les questions de remémoration et de réitération. Pour chaque temps d’exploration, je choisis un dispositif photographique différent, qui me permet de questionner la présence/absence du corps.
La série se compose de douze photographies de formats différents, dont les cadres, en bois de chataigner, sont fabriqués par mes soins. Dans L’inventaire (2015), deux caméras, détachées du corps, me filment découvrant et manipulant les objets ayant appartenu à ma mère. Ces objets sont contenus dans une “boîte-en-valise” (2023). Je clos ce projet avec La vie de ma mère, ensemble de six panneaux d’un format 40×50 cm, contenant chacun 11 tirages superposés imprimés sur papier japonais, manipulable par le public.
Ces multiples procédés me donnent la liberté d’établir une distance physique et mentale avec mon passé, pour mieux en combler les failles et fabriquer ce modeste monument.