vidéo, 9'
Shimmering substances(9’00)
Une commande du compositeur Arturo Gervasoni, conçue et réalisée par Olivier David en janvier,février et mars 2013 et financée par AMJAD production et le conservatoire de Saint- Nazaire. Cette composition musicale et vidéo pour guitares électriques saturées a été jouée par le trio Turbulences au Théâtre de Saint-Nazaire, scène nationale, en Mars 2013(extraits sur le site) ainsi qu’à l’Université du Mans en Avril 2014. Je remercie chaleureusement Arturo Gervasoni de m’avoir fait confiance et laisser carte blanche ainsi que Bruno Lemaître, musicien et professeur au CRDMD de Saint-Nazaire, Arnaud Oster et Abel Billard, solistes à l’ONPL, pour m’avoir accueilli dans leur studio de répétition à la cité des congrès.
Ce projet vidéo-photographique a été une expérience nouvelle pour moi car je n’avais jamais été confronté à la réalisation d’une commande de cette durée, avec les difficultés que cela représente dans le cadre d’un travail plutôt solitaire, ainsi que les contraintes liées aux outils utilisés. Mais je dois dire que je me suis bien amusé car il s’agit bien de jouer, mais à quoi, de quoi?
Un des procédés utilisé dans cette vidéo a consisté dans l’utilisation de l’échantillonnage sonore de l’enregistrement studio de la composition interprété par un algori(y)thme d’un programme 3D, agissant, agitant comme une peau de tambour, la doublure virtuelle de l’espace photographié.
Ce procédé est principalement utilisé au début et à la fin du morceaux où les guitares sont les plus percussives et vibratoires. Le trouble est que, dans le cadre du live, la vidéo semble jouer sur la musique et les musiciens semblent pris dans l’illusion d’une interactivité en temps réel…
Lors des deux représentations, les musiciens ont joué face au public mais il serait intéressant de la renouveler (pour voir) avec une configuration plus proche du cinéma muet dont la plage sonore du film était jouer par un orchestre…
La vidéo reprend les 4 moments de la partition; Le début et la fin de la vidéo joue avec l’algorithme vibratoire agitant, la peau de la doublure virtuelle, et pour la dernière partie, également sa structure modélisée (l’escalier) qui secoue et percute les objets qui chutent. Dans la deuxième partie, des particules géométriques (primitives) sont soufflées par les orifices des murs, des objets photographiés. Le troisième moment, cette doublure est sujette à de fortes viscosités (en écho avec les Glissendos de la composition musicale), provoque pente, courant, ivresse sous-marine….
Les photographies de ce projet ont été prises sur des chantiers de bâtiments entre terrain vagues, ruines et projets.
o. D. 2014
On peut voir une autre vidéo du concert au Théâtre de saint-Nazaire en suivant ce lien:
www.youtube.com/watch