Le chien mange sa cuisse.
Les animaux ne sont pas des personnes. Ils ne parlent pas de leur vie.
Homo sapiens s’assoit sur son moi. Son cerveau lui échappe.
La trace obsessionnelle de notre autobiographie indécente creuse un sillon tectonique. Il s’appelle notre ennui.
Le fond du temps ne sécrète plus notre origine dans le creux du ventre de nos mères. Protégeons nos espaces.
Le paysage est beau.
Je peux prendre une photo ?
Je m’habitue à retirer mon cerveau de sa boîte. Tu t’habitues à me copier.
Il s’habitue à s’asseoir sur son organe.
Nous nous habituons à simuler.
Vous vous habituez à ranger.
Ils s’habituent à manger la matière excrétoire de l’information.
“citius, altius, fortius” !
Je suis dans le SPECTACLE.
Nous nous mangeons.
Nous sommes une gigantesque tranche de jambon en forme de table à laquelle nous sommes assis, et nous nous mangeons.
Des agents distants à vie autonome et à gestion immatérielle; “out of control”, puisent dans notre cerveau les ondes électriques résiduelles de notre activité de plaisir hypnotique.
Un abonnement adapté à nos ressources financières et mentales, nous permettra en retour, d’activer un kit de connexion intra cellulaire afin d’exploiter nos nouvelles fonctions d’organisme autotrophe, qui mange sa propre chair se sécrétant à l’infini.
La gestion démographique du parc planétaire humain se fait selon un gradient nord / sud.
Au nord, le discours politique contrôle les risques du chaos et de l’ennui insondable par le “tenir”.
Au sud, ce même discours, favorise l’expression libératrice des forces de bestialité, entre organisations ethniques qui s’entre-dévorent.
La democratie est notre récompense.
Accepter.
Etre sur la vague, glisser, se laisser emporter. Puis se déposer sur notre lieu de production. Nous nous produisons par l’achat.
Acheter pour oublier.
Le capitalisme est un système de contrôle raffiné. Il agit par le pouvoir séducteur de la menace. Manger.
Une population est un tableau d’individus.
Les chercheurs en intelligence artificielle exploitent la simplicité du corps de l’animal pour résoudre les problèmes complexes de Sapiens.
La pénétration du corps de l’animal révèle une étrange équation.
Elle met en relation directe la perte avec l’oubli.
Les algorithmes génétiques copient le code génétique.
La programmation génétique copie les algorithmes génétiques qui résolvent les questions posées par les systèmes dynamiques complexes.
La lutte intra spécifique des populations de programmes est une guerre de la détermination : elle propose la meilleure solution.
La solution comme forme sculpturale la plus ferme de la pensée humaine est un espace de la déception.
Les biotechnologies et les méthodes d’intelligence calculatoires reconfigurent les conditions de production de l’homme.
Les animaux de demain seront les animaux bipèdes d’aujourd’hui. Ils seront privés demain de l’accès à la pensée.
Exécuter.
Optimiser l’exécution.
Plus de temps pour parler.
Auto reconfiguration en temps réel des process qui nous produisent.
Convergence entre le sang et le bit.
Garantir les réseaux auto immunisés de demain pour sécuriser les systèmes intérieurs.
Le public a le droit de savoir.
Le public est une masse d’êtres humains.
Le public est UN personnage, il est une unité d’action.
Il est un personnage libre. Son cerveau est écologique et conscient, défendant son propre droit aux libertés limitées, afin d’empêcher son auto destruction.
Le capitalisme est un système de contrôle raffiné. Il agit par le pouvoir séducteur de la menace.
La télévision vend des publics.
La publicité crée des concepts.
La politique les achète.
Contrôler.
Menacer.
La bête, pauvre en monde, a PEUR.
L’homme n’est plus en danger.
Cette créature me fait peur.
Sapiens sapiens a perdu sa peur, en tournant le dos à l’animal.
Les gouvernances démocratiques « glissent » sur sa peur pour le protéger.
Faire peur, effrayer l’ennemi, comme une bête qui peut perdre son sang froid, devenir folle, feindre de devenir folle, insensée…..
La prochaine séance est à quelle heure ?