Premier temps de présentation d’un ensemble d’œuvres réalisées suite à la résidence de l’artiste en Sibérie Orientale, sur le lac Baïkal en été 2014.
L’expérience du voyage dans ce contexte géographique si particulier a révélé un arrière plan élargi au pays. Les collisions spatiales mais aussi historiques, idéologiques, culturelles, qui agitent nos cadres de référence lorsque nous voyageons, ont stimulé le mode opératoire privilégié de l’artiste. Il est principalement basé sur la captation d’images photos et vidéos réalisées sur les territoires visités, leurs restitutions plastiques (dessins, peintures, vidéos) et sur les jeux de perception et réception qui en résultent: des ondes de choc sensibles à géométrie variable.
D’autres productions prennent place progressivement (peinture et vidéo) pour constituer un ensemble élargi dans le contexte d’expositions à venir..
Pour cette première exposition, face à l’immensité de ce pays et à cette nature si puissante, l’artiste a volontairement orienté son travail. Elle a travaillé de manière à appréhender ce territoire « à pas feutrés », toute tentative d’une autre nature étant vaine à ses yeux.
Le choix du fusain, s’est imposé. Sa matérialité si particulière (puissance et profondeur des noirs, douceur et subtilité des gris) s’est trouvée en accord parfait avec le support naturel, ici le bois de peuplier.
Dans cette traversée des perceptions, certaines images mémoire, extraites du film Stalker d’Andreï Tarkovski, se mêlent aux captations de l’artiste. Le support, le fusain et la présence du motif de la forêt se répondent dans une dimension poétique.
Dans ce processus de travail, le potentiel fictionnel des images retenues est un marqueur déterminant dans le but proposer au visiteur un déplacement d’un autre type.
Pascale Rémita
THE WILD, 2015
Le pad / La cabine Angers sur une invitation de Collectif BLAST Exposition personnelle 7 avril - 3 mai 2015. Cette résidence en Sibérie à reçu le soutien de l'Institut Français et de la ville de Nantes.