Une « année platonique » désigne, en histoire des sciences, une révolution à la fin de laquelle on suppose que tous les corps célestes retournent à leur position initiale.
Année platonique est composée de 8 pièces installées comme un décor. Ces « sculptures-images » sont mobiles au sein d’un accrochage qui configure une circulation variable. Elles sont aussi des « sculptures-objets», opérantes ou non.
Elles se nourrissent de formes abstraites et de formes figuratives : flûte, mer, pastèque… mais aussi trouées, poinçonnements, cintrages, roulements, glissements, basculements. Elles s’imprègnent de mon environnement, d’une imagerie populaire et de l’histoire de l’art.
Pour Année platonique, j’ai exploré certaines questions de sculpture : étirer, assouplir, draper, déséquilibrer, jouer des rapports d’échelle, des couleurs, des matériaux. J’ai travaillé des opposés : l’organique et le géométrique, le terne et le brillant, le réfléchissant et le miroitant. Mes pièces sont situées à la frontière entre la deuxième et troisième dimensions. Elles occupent l’espace physique, et pourtant, font image.