J’ai invité Stephan Riegel, auteur, à participer à une action simple et intuitive de martèlement d’’une palette de grand format trouvée sur place. C’est l’acte fondateur de tous les ébrèchements qui suivront
. La façon d’envisager une étude d’une question philosophique par L.W a souvent ceci de particulèrement intéressant dans son lien à une situation performative qu’elle met à défaut le cheminement ordinaire de construction d’une pensée philosophique avec l’ajustement de divers concepts entre eux vers un supposé résultat. Il s’agit davantage pour L.W d’analyser le langage en amont de la formulation de concepts, d’en étudier la source et les modalités d’émission par le philosophe lui même. Ceci n’est pas sans rappeler les travaux duphilosphe du pragmatisme John Austin sur le langage performatif.
Equivalences rythmiques, 2017, dessins de partitions, 7 pou 6 et 13 pour 12, impressions A4 noir et blanc
Le geste répetitif du martellement opéré à deux personnes peut être chaotique comme organisé. La convocation de rythmes réguliers en dialgue donne à entendre des formes rythmiques et percussives fondamentales, les équivalences. Etant rythmicien, je convoque dans la réalisation performative d’objets ces équivalences rythmiques qui ne sont pas sans rappeler le phasing développé par les compositeurs Terry Riley et John Cage dans les années soixantes. Afinn de donner à voir et de transmettre ces équivalences rythmiques, je réalise des partitions graphiques de ces formes rythmiques utilisées dans les performances. Elles consistent en un décalage en glissement progressif avec un temps 1 en commun au début de chaque nouveau cycle, c’est la mise en tension d’un étirement et du compression sonore continuelle.
Par ailleurs ces organisations rythmiques permettent aux performeurs d’être endurants dans le travail et le geste répétitif. Les ouvriers connaissent bien cette puissance du rythme à donner de l’énergie dans la fabrication, à convoquer des états de dépas- sement de la fatigue appelés aussi le troisième souffle.